samedi 30 mai 2015

L'exode rural: le phenomene qui derange dans nos capitales



                   
partis de leurs localités à la recherche du bien-être les voila SDF

Ils sont des milliers de jeunes Béninois et Béninoises qui se disent fatigués de vivre la misère dans leurs différentes localités et qui descendent par folie et par rage dans nos capitales espérant une vie meilleure. Ils n’ont souvent pas de métier spécial. Ils ne sont ni fonctionnaires ni employés quelque part. Ils se débrouillent pour joindre les deux bouts. Ils exercent ainsi mille jobs dans l’informel.
D’autres deviennent des gardiens, des briquetiers, des vendeurs d’essence frelatée appelée «kpayo», des vendeurs ambulant, des serveurs ou serveuses dans des buvettes et restaurants, des racoleurs, des brigands ou des conducteurs de taxi-moto pour ceux d’entre eux qui  ont une moto de fortune ou conducteur de véhicules-taxis pour les propriétaires de voitures-épaves. Et ces derniers qui sont conducteurs, sont les plus nombreux. Ils foisonnent dans les rues de nos capitales et grandes villes et gênent le plus souvent dans la circulation parce qu’ils maîtrisent peu le code de la route. C’est normal parce qu’ils ne sont pas habitués aux réalités des grandes villes et sont de ce fait dépaysés. Tout leur est étranger, les  feux tricolores,  la largeur des routes, la grande affluence, la densité de la circulation. Et les motos ou voitures de fortune qu’ils roulent sont pour la plupart  hors d’usage et dégagent de la fumée polluante de l’environnement et le moteur se bloque en pleine circulation causant des désagréments aux citadins. Mieux ces intrus dans les capitales n’ont pas le plus souvent où dormir. Ils vivent pratiquement dans des taudis ou cabanes aménagées par des propriétaires vicieux. Et chacun n’a même pas son dortoir ; ils s’associent à deux, trois, quatre, voire dix pour séjourner dans une même piaule  s’ils n’amène pas leur petite famille. Certains d’entre eux ne louent pas et passent des nuits dans leur véhicule ou sur leur moto dans des carrefours  et lieux publics et rentrent chez eux les week-ends. Cette catégorie vient des contrées non loin des capitales et n’y descendent que périodiquement pour travailler soit disant  et cette exode rurale dure et perdure depuis des décennies et va de mal en pire parce que de nos jours les jeunes gens désertent massivement les campagnes pour les villes. Les autorités du pays ont donc des décisions farouches à prendre pour lutter contre ce fléau. Ce sont les bras valides de nos campagnes qui  viennent s’offrir en spectacle dans nos capitales laissant derrière eux parents géniteurs, femmes et enfants à leur triste sort d’espoir infructueux. Alerte! Alerte visa donc. Nous avons appris que certaines capitales ne reçoivent que sur présentation de visa ; pourquoi pas chez nous au Bénin ?

Alexis ASSOGBA,Etudiant CESTI BENIN