jeudi 21 mai 2015



Je ne suis pas un fan de Marcel de Souza. 
Le ministre en charge du développement, que je ne connais pas particulièrement.
Depuis la nuit du mardi 19 mai 2015, cette nuit qui a été assez longue et pénible pour les états major politiques et même pour des Béninois, son nom est sur beaucoup de lèvres. 
Le ministre élu député, s'est présenté à l'assemblée nationale, alors qu'il avait déjà délivré une procuration à un autre parlementaire.
L'homme avait sans doute voulu éviter de subir l'humiliation jusqu'au bout. 
Ces dizaines de procurations arrachées à des pères de famille et élus du peuple ont humilié des hommes, y compris les plus insoupçonnables, tant dans la mouvance que dans l'opposition.
De Souza, qu'il accepte que je l'appelle ainsi a dû se réveiller au dernier moment, pour sauver son honneur. 
Et le voilà au cœur de toutes les accusations, orchestrées,  semble-t-il par des gens de sa famille politique.
Il est possible, comme d'habitude, dans ce pays,  que des gens aient eu les moyens de savoir qui a voté contre Komi Koutché, l’espoir "brisé" de toute la grande famille de la mouvance présidentielle plurielle. 
Mais je ne sais pas si tous ceux écrivent sur facebook et ailleurs savent de quoi ils parlent. 
Certains ont aussi accusé Atao Hinnouho et Louis Vlavonou d'avoir trahi l'opposition au cours du même vote.
Comment savoir qui a trahi et qui n'a pas trahi pendant un scrutin secret?
C'est sûr que des députés ont trahi. Mais inutile de citer des noms au risque de diffamer des personnalités pour rien. 
Ceux qui ont perdu le précieux et juteux Perchoir et qui pointent des doigts accusateurs dans tous les sens, devraient se souvenir que sur leur marche « forcée » vers le perchoir, ils ont aussi commis des péchés. 
Et parfois la nature s'en souvient et agit dans les plus brefs délais.
                                            
                                                                                Henri N'dah-Sékou