lundi 25 mai 2015

Nos pays ont leurs #martyrs. Le #couple a le sien : #la femme.


Le couple
« La clé d’un mariage heureux appartiendrait aux femmes ». C’est le titre d’une publication cette semaine sur @MSN-Lifestyle. Ce n’est pas la première fois que j’entends dire. Nos #mères, nos #grand-mères, nous l’avaient déjà enseigné. Combien de fois, n’ont-elles pas dit « Lorsque la joie, l’harmonie règnent dans un foyer, c’est l’œuvre de la femme. » Mais alors, chers partenaires, hommes, à quoi servez-vous donc ?


Femme heureuse, vie heureuse. Tout semble reposer sur les épaules de la femme, souvent qualifiée de « sexe faible » par l’autre. Paradoxe, car quand tout va bien c’est elle, quand tout va mal, c’est encore elle. Un être faible peut-il réaliser de telles performances, à lui tout seul ? 


Une récente étude, faite par des chercheurs américains auprès de 18 000 couples hétérosexuels de plus de 50 ans, semble démontrer que « pour les seniors, le bonheur de l’homme reposerait sur les épaules de sa femme, pour peu qu’elle soit heureuse elle-même. » Cette même étude réalisée en Afrique, au Bénin, aurait certainement abouti à ces mêmes conclusions. 

« Pour peu qu’elle soit heureuse elle-même. » C’est la condition pour faire le bonheur de son homme. Mais qui la rend heureuse elle-même ? La même étude a abouti à la conclusion selon laquelle, en cas d’insatisfaction, « c’est toujours la femme qui va prendre les choses en main et tout mettre en œuvre pour pallier son malheur. » Alors je me questionne. Sommes-nous dans un couple ou non ? Si c’est le cas, le couple n’est-il pas une entreprise à deux ?

Affirmer que, la clé du bonheur du couple est entre les mains de la femme, déresponsabilise l’homme et renforce l’idée selon laquelle, ce dernier n’a pas sa partition à jouer dans la vie heureuse du couple. Ce sont derrière les croyances de ce genre, que la plupart d’entre eux se cachent pour se livrer à des atrocités inimaginables ; laissant au « martyr » du couple, le devoir de tout « reprendre en main » pour assurer encore et toujours, leur bonheur. La femme, « martyr » du couple, doit donc, à elle toute seule, faire son propre bonheur, celui de l’homme, puis des deux. C’est tout simplement impensable ! 

La normalité voudrait que dans un couple, chacun y mette du sien pour faire le bonheur des deux. Que l’on mette un accent particulier sur l’apport de la femme, ne me gêne en rien ; c’est tout à son honneur. Mais cela ne doit pas être exclusif. Il est impossible, pour une seule personne de faire le bonheur de deux ; dans une vie partagée, sans un apport de l’autre. 

La clé du bonheur doit appartenir aux deux et pas seulement à la femme. Il y va de la vie heureuse des deux. Alors je me permets de rectifier : Couple heureux, vie heureuse.

Hermine AKPONNA
Auteure de "Sombres Pensées"