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partis de leurs localités à la recherche du bien-être , les voilà SDF |
Ils sont des milliers de jeunes Béninois et Béninoises
qui se disent fatigués de vivre la misère dans leurs différentes localités et qui
descendent par folie et par rage dans nos capitales espérant une vie meilleure.
Ils n’ont souvent pas de métier spécial. Ils ne sont ni fonctionnaires ni
employés quelque part. Ils se débrouillent pour joindre les deux bouts. Ils exercent
ainsi mille jobs dans l’informel. D’autres deviennent des gardiens, des briquetiers,
des vendeurs d’essence frelatée appelée «kpayo», des vendeurs ambulant, des serveurs ou serveuses dans
des buvettes et restaurants, des racoleurs, des brigands ou des conducteurs de
taxi-moto pour ceux d’entre eux qui ont
une moto de fortune ou conducteur de véhicules-taxis pour les propriétaires de
voitures-épaves. Et ces derniers qui sont conducteurs, sont les plus nombreux.
Ils foisonnent dans les rues de nos capitales et grandes villes et gênent le plus
souvent dans la circulation parce qu’ils maîtrisent peu le code de la route.
C’est normal parce qu’ils ne sont pas habitués aux réalités des grandes villes
et sont de ce fait dépaysés. Tout leur est étranger, les feux tricolores, la largeur des routes, la grande affluence,
la densité de la circulation. Et les motos ou voitures de fortune qu’ils
roulent sont pour la plupart hors
d’usage et dégagent de la fumée polluante de l’environnement et le moteur se
bloque en pleine circulation causant des désagréments aux citadins. Mieux ces
intrus dans les capitales n’ont pas le plus souvent où dormir. Ils vivent pratiquement
dans des taudis ou cabanes aménagées par des propriétaires vicieux. Et chacun
n’a même pas son dortoir ; ils s’associent à deux, trois, quatre, voire
dix pour séjourner dans une même piaule s’ils n’amène pas leur petite
famille. Certains d’entre eux ne louent pas et passent des nuits dans leur
véhicule ou sur leur moto dans des carrefours et lieux publics et rentrent chez eux les
week-ends. Cette catégorie vient des contrées non loin des capitales et n’y
descendent que périodiquement pour travailler soit disant et cette exode rurale dure et perdure depuis
des décennies et va de mal en pire parce que de nos jours les jeunes gens
désertent massivement les campagnes pour les villes. Les autorités du pays ont
donc des décisions farouches à prendre pour lutter contre ce fléau. Ce sont les
bras valides de nos campagnes qui viennent s’offrir en spectacle dans nos
capitales laissant derrière eux parents géniteurs, femmes et enfants à leur
triste sort d’espoir infructueux. Alerte! Alerte visa donc. Nous avons appris
que certaines capitales ne reçoivent que sur présentation de visa ;
pourquoi pas chez nous au Bénin ?
Alexis ASSOGBA, Étudiant CESTI BENIN
Alexis ASSOGBA, Étudiant CESTI BENIN