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La jacinthe avec ses belles fleurs |
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Le fleuve Ouémé obstrué de jacinthes |
La
jacinthe d'eau a une capacité de reproduction très rapide, plus rapide que les
nénuphars. Lorsqu'elle traverse un pays, elle bouleverse la vie des pêcheurs,
arrête la navigation sur les fleuves. Rien qu'à cause d’elle, des barrages
peuvent ne plus produire de l'électricité.Plusieurs
solutions sont en expérimentation pour tenter de supprimer ces fleures
maudites.
La lutte mécanique étant inefficace et la lutte chimique exclus, en
attendant de trouver les moyens d’utiliser la jacinthe d’eau dans
l’alimentation comme c’est déjà le cas dans certains pays asiatiques, une lutte
biologique est déclenchée contre elle.
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Néochetina bruchi sur une tige de jacinthe |
Cette lutte consiste à faire des lâchées d’insectes sur ces fleurs.
Plusieurs insectes ont été expérimentés et l’ennemi naturel trouvé est le ‘’Néochetina
bruchi’’ un charançon sud-américain qui se nourrit des feuilles de la
jacinthe et qui détruit progressivement sa plante.
En effet, la jacinthe d’eau est originaire d’Amérique du sud. En 1884, elle a été remise aux participants d’un séminaire d’horticulture aux Etats Unis. En 1890, on la retrouve en Egypte sur le Nil, 1910 en Afrique du sud, 1920 en Madagascar, 1942 sur le fleuve Congo, en Afrique de l’Ouest au début des années 80.
Cette plante a une capacité de reproduction très rapide, plus rapide que les nénuphars. Elle a bouleversé la vie des pêcheurs, arrêté la navigation sur les fleuves. A cause d’elle, des barrages ne produisent plus d’électricité.
Cette plante maudite est bien peut être trop jolie. Bruno KOUKPODE, expert en lutte contre les plantes aquatiques flottantes au sein du projet PGIPAP (Projet de Gestion Intégrée des Plantes) : « Nous avons essayé de dénombrer à travers une étude que le projet a menée, beaucoup de plans d’eau qui sont infestées. Au nord, nous avons le fleuve Niger avec les localités de Karimama et de Malanville, vers Parakou, il y a l’OKPARA, en descendant plus au sud, nous avons le Zou et l’Ouémé, dans le mono, à Grand- Popo, Sazoué et la rivière Sô ».
La prolifération de la jacinthe d’eau est surtout favorisée par la pollution des eaux. "Lorsque la jacinthe d’eau est présente quelque part, elle y empêche la pénétration de la lumière bloquant ainsi la photosynthèse; ce qui entraîne une faible teneur en oxygène éloignant du coup certains poissons et tous les organismes qui aiment vivre en milieu oxygéné",informe Arsène d’ALMEIDA, expert en faune aquatique au PGIPAP.
Cette plante a une capacité de reproduction très rapide, plus rapide que les nénuphars. Elle a bouleversé la vie des pêcheurs, arrêté la navigation sur les fleuves. A cause d’elle, des barrages ne produisent plus d’électricité.
Cette plante maudite est bien peut être trop jolie. Bruno KOUKPODE, expert en lutte contre les plantes aquatiques flottantes au sein du projet PGIPAP (Projet de Gestion Intégrée des Plantes) : « Nous avons essayé de dénombrer à travers une étude que le projet a menée, beaucoup de plans d’eau qui sont infestées. Au nord, nous avons le fleuve Niger avec les localités de Karimama et de Malanville, vers Parakou, il y a l’OKPARA, en descendant plus au sud, nous avons le Zou et l’Ouémé, dans le mono, à Grand- Popo, Sazoué et la rivière Sô ».
La prolifération de la jacinthe d’eau est surtout favorisée par la pollution des eaux. "Lorsque la jacinthe d’eau est présente quelque part, elle y empêche la pénétration de la lumière bloquant ainsi la photosynthèse; ce qui entraîne une faible teneur en oxygène éloignant du coup certains poissons et tous les organismes qui aiment vivre en milieu oxygéné",informe Arsène d’ALMEIDA, expert en faune aquatique au PGIPAP.
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Le fleuve SASSADRA sans les jacinthes |
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Le SASSADRA avec les jacinthes |
Raphaël SEHI FAHE, pêcheur Ivoirien : « J’ai été formé en tant que mécanicien, mais l’abondance de poissons dans les eaux de la Côte d’Ivoire m’a poussé à laisser la mécanique pour la pêche. De 1985 à 1987 tout allait bien et c’est à partir de 1987 que mon malheur a commencé avec l’apparition de la jacinthe dans nos eaux».
Au Bénin, les populations riveraines regroupées au sein des communautés villageoises de lutte contre ces belles fleurs maudites se sont mobilisées pour ramasser ces végétaux aquatiques qui les empêchent de vaquer librement à leurs occupations. Ces jacinthes une fois ramassées servent dans la fabrication du compost. André BANKOLE, expert agronome apprécie : « Actuellement c’est la seule activité autour de laquelle se concentrent toutes nos énergies. Ce compost est très prisé dans le monde agricole»; ce que confirme José AMOUSSOU, maraicher, président du comité de lutte contre la jacinthe d’eau de NIKOUE CONDJI dans le mono : « La jacinthe d’eau est très riche et peut valablement remplacée les engrais chimiques. Notre premier essaie nous a permis d’avoir un bon rendement avec des produits de bonne qualité ».
A en croire les déclarations des populations, la jacinthe d’eau sert également de fertilisant pour le sol. André BANKOLE : « les populations lors de la crue, barrent la route à la jacinthe d’eau sur leurs parcelles et à la décrue, la jacinthe d’eau se dépose comme fertilisant sur ces parcelles et maintien surtout l’humidité du sol».
François ZANNOU, chef du village MITRO- DANGBO nous explique : « A l'aide de nos pirogues, nous les ramassons et nous les déposons sur nos parcelles et lorsque l’eau se retire et que nous semons, nous avons de très bons rendements. Ce qui explique que la jacinthe d’eau aide au maintien de l'humidité du sol».
Dans son pays d’origine, cette plante ne connaît pas le même développement qu’ici, tout simplement parce que là- bas, il y a tout un ensemble d’ennemis naturels qui bloquent sa croissance.
Ludovic AGBAYAHOUN, responsable se suivi- évaluation de PGIPAP : « Le démarrage des activités de lutte contre la jacinthe d'eau n’était pas simultané en raison des procédures de chaque pays. Mais aujourd’hui, tous les pays traversés par la jacinthe d’eau sont en action. Même si les niveaux de luttes ne sont pas les mêmes, le Bénin est en avance.
Etant donné que les pays touchés ont des plans d’eau en commun si la lutte n’est pas synchronisée, lorsque au Bénin nous allons réussir à l’éradiquer, la jacinthe d’eau nous reviendra par le fleuve Niger ».
Au Bénin, les populations riveraines regroupées au sein des communautés villageoises de lutte contre ces belles fleurs maudites se sont mobilisées pour ramasser ces végétaux aquatiques qui les empêchent de vaquer librement à leurs occupations. Ces jacinthes une fois ramassées servent dans la fabrication du compost. André BANKOLE, expert agronome apprécie : « Actuellement c’est la seule activité autour de laquelle se concentrent toutes nos énergies. Ce compost est très prisé dans le monde agricole»; ce que confirme José AMOUSSOU, maraicher, président du comité de lutte contre la jacinthe d’eau de NIKOUE CONDJI dans le mono : « La jacinthe d’eau est très riche et peut valablement remplacée les engrais chimiques. Notre premier essaie nous a permis d’avoir un bon rendement avec des produits de bonne qualité ».
A en croire les déclarations des populations, la jacinthe d’eau sert également de fertilisant pour le sol. André BANKOLE : « les populations lors de la crue, barrent la route à la jacinthe d’eau sur leurs parcelles et à la décrue, la jacinthe d’eau se dépose comme fertilisant sur ces parcelles et maintien surtout l’humidité du sol».
François ZANNOU, chef du village MITRO- DANGBO nous explique : « A l'aide de nos pirogues, nous les ramassons et nous les déposons sur nos parcelles et lorsque l’eau se retire et que nous semons, nous avons de très bons rendements. Ce qui explique que la jacinthe d’eau aide au maintien de l'humidité du sol».
Dans son pays d’origine, cette plante ne connaît pas le même développement qu’ici, tout simplement parce que là- bas, il y a tout un ensemble d’ennemis naturels qui bloquent sa croissance.
Ludovic AGBAYAHOUN, responsable se suivi- évaluation de PGIPAP : « Le démarrage des activités de lutte contre la jacinthe d'eau n’était pas simultané en raison des procédures de chaque pays. Mais aujourd’hui, tous les pays traversés par la jacinthe d’eau sont en action. Même si les niveaux de luttes ne sont pas les mêmes, le Bénin est en avance.
Etant donné que les pays touchés ont des plans d’eau en commun si la lutte n’est pas synchronisée, lorsque au Bénin nous allons réussir à l’éradiquer, la jacinthe d’eau nous reviendra par le fleuve Niger ».
Suivez cette vidéo concoctée pour vous
Brice Edmond TCHIBOZO