lundi 14 décembre 2015

La mort, c’est l’affaire des vivants et la vie, l’affaire des mortels…




Quels que soient mon âge, ma race, ma grandeur, ma beauté, ma puissance, ma richesse, ma célébrité et que sais-je encore, je m’en irai…
Oui ce fut le cas le cas du général, président Mathieu KEREKOU, président de la république populaire du Bénin, de la république du Bénin, initiateur du renouveau démocratique Africain…
Au moment où le peuple béninois éploré t’escortait jusqu’à ta dernière demeure, me souviennent à l’esprit, les images  d’archives sur la République et sur l’armée dahoméenne naissante, illustrant la fougue juvénile prémonitoire de ce jeune lieutenant Mathieu KEREKOU, porteur à la démarche altière, le premier Août 1960, de l’étendard tricolore « Vert- Jaune- Rouge », brandit solennellement la première fois ce jour là, à la face du monde, depuis l’ex Palais des gouverneurs à Porto-Novo, en consécration de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale ; le souvenir de votre déclaration sur les antennes de Radio- Dahomey, cet après midi du Jeudi 26 Octobre 1972, annonçant la dissolution du régime du conseil Présidentiel…

Me reviennent à l’esprit, les soubresauts du passage de notre pays, de la gestion essoufflée du régime révolutionnaire à celle du Renouveau Démocratique…
Me reviennent surtout à l’esprit votre descente pédestre mouvementée de l’axe Dantokpa- St Michel ce 11 Décembre 1989 à Cotonou, où vous aviez essuyé des pierres, sans réplique de votre part ni de votre garde…
Me reviennent à l’esprit votre acceptation courageuse, en toute humilité des conclusions de la conférence des Forces Vives de la Nation de Février 1990.
Que votre légendaire humilité serve de leçon à tous les politiciens de notre pays et que notre armée reste et demeure républicaine quelque soient les appâts des politiciens.  

A vos ordres mon Général, de temps en temps, le peuple béninois que vous avez tant aimé viendra s’incliner devant votre Sépulcre. En tout cas, ‘’Les morts ne sont pas morts’’, pense Birago DIOP. De là, veillez sur le peuple béninois. 
Brice Edmond TCHIBOZO