Quels que soient mon âge, ma
race, ma grandeur, ma beauté, ma puissance, ma richesse, ma célébrité et que
sais-je encore, je m’en irai…
Oui ce fut le cas le cas du
général, président Mathieu KEREKOU, président de la république populaire du
Bénin, de la république du Bénin, initiateur du renouveau démocratique Africain…
Au moment où le peuple béninois éploré
t’escortait jusqu’à ta dernière demeure, me souviennent à l’esprit, les images d’archives sur la République et sur l’armée
dahoméenne naissante, illustrant la fougue juvénile prémonitoire de ce jeune
lieutenant Mathieu KEREKOU, porteur à la démarche altière, le premier Août
1960, de l’étendard tricolore « Vert- Jaune- Rouge », brandit solennellement
la première fois ce jour là, à la face du monde, depuis l’ex Palais des
gouverneurs à Porto-Novo, en consécration de l’accession de notre pays à la
souveraineté nationale et internationale ; le souvenir de votre
déclaration sur les antennes de Radio- Dahomey, cet après midi du Jeudi 26
Octobre 1972, annonçant la dissolution du régime du conseil Présidentiel…
Me reviennent à l’esprit, les
soubresauts du passage de notre pays, de la gestion essoufflée du régime révolutionnaire
à celle du Renouveau Démocratique…
Me reviennent surtout à l’esprit votre
descente pédestre mouvementée de l’axe Dantokpa- St Michel ce 11 Décembre 1989
à Cotonou, où vous aviez essuyé des pierres, sans réplique de votre part ni de
votre garde…
Me reviennent à l’esprit votre acceptation
courageuse, en toute humilité des conclusions de la conférence des Forces Vives
de la Nation de Février 1990.
Que votre légendaire humilité
serve de leçon à tous les politiciens de notre pays et que notre armée reste et
demeure républicaine quelque soient les appâts des politiciens.
A vos ordres mon Général, de
temps en temps, le peuple béninois que vous avez tant aimé viendra s’incliner
devant votre Sépulcre. En tout cas, ‘’Les morts ne sont pas morts’’, pense
Birago DIOP. De là, veillez sur le peuple béninois.
Brice Edmond TCHIBOZO